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L’histoire occultée du SIDA (AIDS), 10 mars 2003

20 décembre 2009 Pas de commentaires

La situation vécue de nos jours par l’humanité, nous montre que l’idéologie est partout dans les moindres interstices de nos vies. Idéologie au nom d’intérêts mercantilistes, au nom d’une race, au nom d’une nation. L’idéologie est dans l’histoire, dans l’économie, dans la culture, et même dans le bastion réservé qui aurait dû l’exclure manu militari, la Science.

Dans cet article, nous tenterons de vous dévoiler ce qui n’a pas été dit sur l’origine du SIDA. En filigrane, la perception d’une violence exacerbée et multiforme sur les Peuples Africains, montre à quel point les Africains d’aujourd’hui se doivent d’être vigilants face aux tentatives séculaires de contrôler à leur détriment leurs populations.

La politique de population est le nerf de la guerre que les nations contemporaines se livrent.

Ce peuple origine-symbole de l’humanité, témoin, à l’instar des autres peuples du monde, des pires atrocités commises à l’endroit des hommes, doit continuer à payer son extrême fragilité.

L’affaire remonte à quelques décennies de cela, lorsque les travaux du Dr Jonas Salk et du Dr Alfred Sabion permirent l’éradication de la polio dans les pays développés et plus tard dans les pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.

Une ombre persiste cependant sur cette éradication. Des voix autorisées se sont élevées dans les milieux médicaux pour dire que les vaccins administrés à des millions de personnes dans le monde avaient été contaminés. Le Dr Jonas Salk et les pionniers du vaccin comme la polio, ont été témoins eux même des accidents qui survinrent.

Dans la préparation des énormes quantités de vaccins pouvant permettre aux patients le développement normal d’anticorps, il s’avère que nombre d’entre eux, y compris les chercheurs qui cultivaient les tissus dans les tissus animaux, furent atteints et décédèrent.
Et finalement le médium utilisé par les scientifiques pour produire le vaccin (souvent des singes sauvages), était fréquemment infecté de virus simiesques qui se transplantèrent par des mécanismes obscurs chez des millions de personnes. D’où la thèse qui fait son chemin qui consiste à dire que le vaccin comme la polio a pu par inadvertance infecter des patients avec un redoutable et insidieux virus, celui à l’origine du syndrome immunodéficient acquis, le SIDA.

Une question fondamentale émerge
La science médicale a-t-elle joué un rôle (in)intentionné en introduisant le virus du SIDA dans la population humaine.
Le Dr Jonas Salk, interrogé sur cette relation de cause à effet déclina toute responsabilité. De plus, il tenta de dissuader tous ceux qui souhaitaient vérifier cette hypothèse.

Le Dr Salk travaille actuellement sur le SIDA. Il s’est enfermé depuis dans la thèse selon laquelle le virus du SIDA s’est développé pendant des siècles dans les tribus de la jungle africaine, et s’est manifesté récemment dans la dernière décade, lorsque les populations rurales ont immigré vers les villes. Voilà comment la frontière mince entre la rationalité scientifique et l’idéologie scientificatrice est franchie dès qu’il s’agit de culpabiliser et l’Afrique et les Africains. Permettez-nous une digression vers ? économique.
Idéologie encore, lorsque les experts soulignent l’inadaptabilité des populations africaines à tout développement du fait des pesanteurs culturelles. Or, encore une fois les dynamismes économiques les plus frappants sont issus de milieux religieux  traditionnels (au Sénégal) ou de collectivités ne sachant ni lire, ni écrire (les commerçants haoussa au Nigeria, les célèbres Mama Benz de Lomi, Cotonou).
L’universalité de la catégorie Homo aeconomicus opposé à Homo africanus est encore démentie par les faits.

Conjectures sur le genèse du SIDA
Comme il apparaît encore aujourd’hui dans l’opinion publique internationale, la plupart des scientifiques (qui ont eux même construit cette opinion), pensent que le SIDA est apparu en Afrique équatoriale. Nous allons passer en revue les différentes thèses en présence.
Les supposées évidences de sa présence sur le continent africain datent de 1959, à partir d’un échantillon de plasma exhibé par des chercheurs belges à Léopoldville (Congo belge).
Le livre du Dr Mirks D. Grmek (« Histoire du SIDA ») publié en 1990 par Princeton University Press, décrit la dispersion dès la première épidémie africaine à partir de régions localisées au Zaïre et au Rwanda. Il y a aussi une toute autre connexion avec les singes et les autres primates. Plusieurs espèces africaines portent un virus très proche du virus immunodéficient humain (VIA) qui est à l’origine du SIDA chez les êtres humains. Bien que le VIA ait été trouvé chez les singes, un « lien manquant », un virus simiesque très proche du virus humain a été identifié chez deux chimpanzés du Gabon.
Cette découverte a conduit à moult spéculation sur l’identification d’un virus SIDA simiesque et d’un virus du SIDA qui se serait développé chez l’homme.
Ces tergiversations scientifiques se sont heurtées au mode de diffusion qui permit la possibilité des vases communicants chez l’homme et le singe.
Il y a entre autres exemples, l’extravagante théorie des pratiques sexuelles qui se seraient développées dans certaines tribus africaines. Pour augmenter les performances sexuelles, ces peuples vivants près des Grands lacs de l’Afrique centrales auraient introduit du sang simiesque, suggérant que des hommes et des femmes aient pu copuler avec des singes.
Non moins délirante, celle du premier chercheur américain sur le SIDA, le Dr Robert Galls qui stipule la thèse selon laquelle, les singes étant consommés dans ces régions, des chasseurs en dépeçant le gibier ont pu se blesser eux même, introduisant le sang infecté dans leur propre sang. L’expansion serait donc due à des phénomènes répétés.
Un thanks-giving américain, clinicien de son état à Oxford, a soutenu récemment quant à lui dans la prestigieuse revue scientifique britannique Nature, que le virus a pu s’échapper d’expérimentations scientifiques faites dans les années 50, dans lesquelles le sang du chimpanzé ou d’autres singes a été directement injecté chez les êtres humains aux fins de savoir si l’homme pouvait supporter le parasite responsable de la malaria qui affectait ces primates. Expérimentations militaires dans les laboratoires américains.
Toutes les théories exposées ci-dessus posent de nombreux problèmes. Les deux premières sont des spéculations basiques qui ne peuvent être testées scientifiquement.
Dans tous les cas, il n’est pas répertorié depuis des siècles dans les pratiques socioculturelle des peuples africains, une cohabitation sexuelle avec des primates. Or l’épidémie du SIDA est toute nouvelle. Sur les expérimentations scientifiques pour l’étude de la malaria, un faible échantillon de personnes reçut, entre 1922 et 1955, le sang des primates. Et encore, on ne sait pas comment le SIDA a pu naître de ces expériences.La littérature médicale de ces trente-cinq dernières années fait état d’une hypothèse déconcertante selon laquelle le VIA, le virus du SIDA ait pu traverser le barrière des espèces en tant que sous-produit d’un vaccin du virus de la polio. En fait, il y a eu une campagne massive de vaccination à plus de 325 000 personnes, campagne durant laquelle le vaccin de la polio fut administré. En Afrique, 500 000 personnes furent vaccinées entre 1957 et 1960. On soupçonne les vaccins en question d’avoir été contaminés par un virus simiesque inconnu. Selon Gérald Ryers, expert du gouvernement fédéral en séquence génétique, le VIH datant de 1960 est issu d’un ancêtre commun. Cette technique des séquences génétiques permit de lire l’évolution du virus et son histoire moléculaire, par mesure des changements génétiques.
Des obstacles matériels naturels interdisent à un virus de traverser la barrière entre les espèces. Cependant des phénomènes de traversée ont été observés. Et très souvent, le virus devient beaucoup plus redoutable et mortel dans la nouvelle espèce que dans les précédentes.
De plus en plus de chercheurs estiment que des vaccins de virus permettent en effet aux virus de passer les barrières des espèces en acquiérant des modalités nouvelles. Un exemple classique est le parovirus canin ou PVC qui apparut subitement chez les chiens en 1977 et devint une épidémie animale épizootique sur tous les continents, créant chez les chiens de nouvelles maladies dans les intestins et les muscles du cœur. Le PVC est intrinsèquement similaire dans sa structure génétique à un virus connu chez les chats appelé le virus panlenkopénia félin, mais il est plus proche encore du vaccin contre ce virus.
Ces rapprochements génétiques conduisirent plusieurs virologistes à suggérer que par accident ou expérimentation, le virus du chat a été introduit dans les cellules des chiens dans les laboratoires, et s’est développé indépendamment.
Des phénomènes de transfert furent rapportés dans les champs spécifiques du SIDA en 1989 dans un article du journal de la société royale de Médecine. L’article soutenait que l’épidémie du SIDA pouvait être due à des transferts de virus via la barrière des espèces par les techniques de virologie développées au XXème siècle. Les virus se répandaient en développant des propriétés incontrôlées jusque-là dans les nouvelles espèces.

Il est nécessaire de comprendre à cette étape, comment ces phénomènes sont reliés au vaccin de la polio utilisé en Afrique. Ou autrement dit, il importe de comprendre comment la polio a été éradiquée dans la plupart des pays du monde.
En 1954, le Dr Jonas Salk développe un vaccin sous forme virulente du virus de la polio, qui pouvait être tué par une substance, la formaldéhyde. Ce virus ainsi « inactivé » était injecté chez les patients pour provoquer une réaction du système immunitaire créant une industrie d’anticorps suffisamment combatifs pour détruire les différentes formes paralysantes de la polio. Mais la science médicale rejeta les injections de Salk au profit des administrations buccales (cubes de sucre) du Dr Albert Sabion. Le système de production des vaccins s’effectua de la manière suivante:
Les vaccins de la polio étaient produits par sélection de variétés affaiblies du virus de la polio. Ces variétés étaient cultivées dans des tissus, en général des cellules vivantes provenant des primates, en raison de leur plus grande disponibilité et du fait que les cellules humaines pouvaient facilement répandre le cancer.
Or on négligea un facteur déterminant: du fait que les singe sont proches des hommes par leur structure génétique, quelques virus simiesques avaient la possibilité de passer la barrière des espèces avec des effets dévastateurs. Le virus pénètre la cellule et s’y reproduit.
Tous les virus qui devaient servir à produire en masse des vaccins furent cultivés dans les années 50 dans les tissus simiesques. Et comme à cette époque on n’était pas très regardant dans les milieux médicaux sur les tissus de culture, ils ne pouvaient d’autant moins se rendre compte que les reins des primates sur lesquels étaient prélevés les tissus étaient infestés de nombreux virus simiesques. Les scientifiques en ont toutefois isolé quelques uns, ont pu les identifier, et détruire les tissus qui les contenaient.
Un des plus anciens et mortels virus est le virus B identifié et isolé en 1932 par le Dr Sabion après qu’il tue un de ses collègues à l’Hôpital Bellevue à New-York.
En 1949, le même phénomène se répéta. Après que le virus avait tué un physicien à Cincinnati (Ohio), Sabion l’isola.
Dans la préparation des vaccins de Salk, à base de virus cultivés sur des reins de singes, de nombreux praticiens ont observé les mêmes symptômes développés par ce virus B et sont morts.
Il est important de préciser que chez les singes ces virus développent des fièvres bénignes, mais les mêmes virus chez l’homme, le paralysent et le tuent. C’est pourquoi il aurait été nécessaire à l’époque, par principe de précaution, de tester tous les singes , ce qui n’avait pas été le cas comme le confirme le Dr Sabion. Le virus B a continué à faire des victimes, le dernier en date étant un vétérinaire du Sud du Texas.
Après les travaux d’isolation virale du Dr Sabion, les futurs échantillons de vaccins de la polio furent préservés du virus B. Mais un autre danger pointait à l’horizon.
Entre 1954 et 1963, on estime qu’entre 10 et 30 millions d’américains et des millions de personnes dans le monde furent exposés à un virus (SV40), qui cette fois, infectait les tissus de singes rhésus asiatiques (macaques) importés principalement d’Inde. Ce virus résistait à la formaldéhyde. C’est partir de 1961, que les singes sont testés pour déceler le SV40, afin d’éviter une prolifération de ce virus dans les vaccins. Des expériences laborantines ont montré que le SV40 provoquait le cancer chez les hamsters et dans les cellules humaines contenues dans des tubes. Les chercheurs à l’Université Johns Hopkins ont récemment découvert que lorsqu’ils injectaient des cellules traitées avec le SV40 chez des souris qui ne disposaient pas d’un système immunitaire, celles-ci développaient des tumeurs sarcome de Kaposi, similaires à celles qui affectaient les victimes du SIDA.
Une étude épidémiologique aurait dû être faite sur le grand nombre de personnes vaccinées de la polio contaminée de SV40.
Quelques connexions statistiques restent troublantes. En 1968, un scientifique australien fît la corrélation entre l’immunisation à la polio et le développement de cancers chez les enfants de plus d’un an. Plus tard des  scientifiques allemands identifièrent 30 cas de SV40 parmi 110 tumeurs de cerveau et indiquèrent un saut de fréquence de tumeurs de cerveau chez les patients qui avaient reçu le vaccin contaminé avec du SV 40. Ce dernier est aussi associé à d’autres cancers humains.

Toutes ces corrélations sur les contaminations des vaccins firent que la nécessité d’une ? s’avéra opportune.
En 1961, un rival des Dr Salk et Sabion, le Dr Hilary Koprowsky de l’Institut Winstar de Philadelphie écrivit au Sous-Comité de l’Institut de Santé (House Health and Safety Subcomittee): « Au fur et à mesure que nos méthodes et techniques s’améliorent, nous pouvons trouver de moins en moins de vaccins contaminés par des virus simiens. »

Dans les années 50, nul n’avait d’informations sur les rétrovirus comme le HIV, qui pouvaient prendre des années pour se développer, et comme on savait peu sur les virus simiens et qu’il n’y avait aucune régulation fédérale sur les tissus de culture, on s’empressa d’émettre l’hypothèse selon laquelle si aucun virus ne se manifestait pendant deux semaines dans les vaccins, alors ceux-ci étaient bons.
En 1988, lorsque des chercheurs de Washington DC réexaminèrent une étude faite entre 1959 et 1965 sur plus de 59 000 femmes enceintes, ils se rendirent compte que le taux d’incidence des tumeurs du cerveau était 30 fois plus élevé que chez les rejetons enfants de celles qui avaient pris le vaccin de Salk.
Le sérum sanguin de ces femmes a été retesté et il semble que le SV40 n’était pas responsable de ces tumeurs. Alors quel était le virus responsable parmi les innombrables virus qui saturaient les vaccins de Salk?
À la mi-août 1967, six ans après le dossier du SV40, une maladie mystérieuse, infectieuse et dangereuse, se répandit dans les Instituts de recherche yougoslave et allemande. 31 personnes incluant des techniciens manipulant les vaccins de la polio, tombèrent soudain malades et moururent. Tous ceux qui avaient été infectés, avaient un contact direct avec des singes ou avec leur sang, leurs organes ou des tissus de cultures. D’autres personnes en contact avec ces patients furent touchés. Une femme contracta la maladie de son mari, infecté trois mois plus tôt. Une telle maladie n’avait jamais été décelée jusqu’alors malgré les tests sur des millions de singes expérimentaux. Ce nouveau virus, le virus de Marburg a été isolé. Il provenait de singes d’Ouganda.

Si le HIV était un de ces nombreux virus simiens présents dans les premiers vaccins de Salk et Sabion, il y aurait eu certainement sur-explosion du SIDA aux USA, en dehors des groupes à risques homosexuels, drogués utilisant des intraveineuses, hémophiles. « Naturellement », l’éruption du SIDA ne se produisit pas aux USA mais quelque part dans le monde… en Afrique équatoriale.
Dans cette région, s’effectua la plus grande campagne de vaccination orale à la polio. Des vaccins avaient été cultivés dans les tissus rénaux de singes, différents de ceux Sabion. Cet événement unique dan l’histoire médicale se passa entre 1957 et 1960, au Congo, au Rwanda et au Burundi, à l’époque de la domination coloniale belge. Ces zones devaient devenir l’épicentre de la future épidémie du SIDA.
Et qui planifia cette campagne de vaccination de masse? Un chercheur sur la polio. Le Dr Hilary Koprowsky, le même qui quatre ans plus tôt avertissait des congressistes sur le présence dans les vaccins de la polio, de quantités innombrables de virus simiens.

Le Dr Koprowsky est né en Pologne où il fit ses classes, à l’école de Médecine tout en fréquentant les cours de piano. Il commença à travailler dans les laboratoires de Lederle (Belfast) en 1946. Comme Salk et Sabion, il voulait éradiquer la polio dans le monde. Il cultiva lui-même des échantillons de virus dans les tissus de singes. En mars 1957, dans un congrès sur la polio tenu à Hershey en Pennsylvanie, il révéla être le premier praticien dans l’histoire à administrer le vaccin de la polio à des humains. Les premiers cobayes aux vaccins affaiblis, étaient des enfants mentalement déficients (20) qui vivaient au village de Letchworth. Cette disposition lui fut accordée par le département d’état de la santé mentale de l’État de New-York. Plus tard, il vaccina d’autres groupes d’enfants et parmi eux des nouveau-nés au New Jersey. Mais, des tests avaient été effectués sur des enfants de Belfast (Irlande du nord) en plein milieu de l’année 1956. Les rapports alarmants firent état de formes paralysantes sauvages, conséquences des vaccins. Craignant qu’une recrudescence de la neurovirulence, pour emprunter le jargon médicale, ne développa une nouvelle épidémie de la polio, les autorités de Belfast arrêtèrent le processus.
Après la débâcle de Belfast, Koprowsky cherchant obstinément une distinction honorifique (concurrençant Sabion dans la production d’un vaccin de qualité), quitta les laboratoires de Lederle pour diriger l’Institut Wistar de Philadelphie, qui était alors une modeste structure de recherche spécialisée sur les rats.
Presque immédiatement, Koprowsky s’arrangea pour tester ses virus de polio affaiblis sur une colonie de 150 chimpanzés, au Camp Lindi à Stanleyville dans le Congo belge (actuel Kisangu, Zaïre)
Pour immuniser le personnel, on lui injecta également des virus affaiblis. Autant dire que le personnel était considéré être un échantillon test. Le succès relatif de ces tests devint alors l’élément justificateur pour la plus grande campagne de vaccination de masse de l’histoire. Le siège de cette campagne était le Congo.
Un grand nombre d’africains vivants dans les zones rurales furent rassemblés dans des points stratégiques. En fil indienne, on fit gicler le liquide vaccin dans leurs bouches. Près de 250 000 personnes furent ainsi inoculées en six semaines.
Plus tard, un autre groupe de 75 000 enfants à Léopoldville (Kinshasa), furent inoculés. Les enfants européens qui vivaient là reçurent leurs vaccins dans des capsules. Il est très possible qu’il y avait une variation significative entre les deux modes de vaccinations. Soulignons le fait que depuis le début, la campagne de Koprowsky fut marquée par des controverses. Le rapport sur le développement des vaccins de la polio de Aaron Klein en 1972 révéla que Koprowsky s’appuyait apparemment en aval de l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé, ce que cette dernière déniait. Koprowsky clame aujourd’hui que bien qu’ayant l’autorisation de l’OMS, il n’avait besoin à l’époque que de l’autorisation des colons belges. Autorisation qu’il obtint facilement. N’oublions pas que les Belges effectuaient eux-mêmes, à cette époque des mensurations éramiométriques sur les populations du Congo: les Bantous, les Hutus, les Tutsis et les Twas.
D’autres vaccins tout à fait différents de ceux utilisés en Afrique furent utilisés en Pologne, en Yougoslavie, et en Suisse.

Serait il possible que le virus à l’origine du SIDA, soit parmi ceux qui contaminait les singes, et que celui –ci aurait été communiqué via la barrière des espèces et la méthode de Koprowsky, aux humains?

Toujours est-il que Ce dernier rejette, toute paternité quant à cette corrélation.

Si aucune affirmation scientifique n’est certainement pas pour le moment disponible, il n’en reste pas moins que le Dr Robert Galls et d’autres chercheurs sur les rétrovirus, notamment le collègue du Dr Galls, le Dr William Haseltsine de Harvard, et aussi de l’Institut de Recherche sur le Cancer Dana – Farbert à Boston, ont signalé que le virus du SIDA infectait les cellules muqueuses, autant celles de la bouche que celle du vagin.
Une découverte importante sera faite en 1991 à Houston. Le Dr Robert Bohannon du Collège de Médecine de Baylor, révéla la présence d’un rétrovirus simien dans la tumeur d’un malade du SIDA, qui n’avait pas eu de contact avec des singes. Il expliqua que le processus de « giclage » du vaccin dans la bouche aurait permis également l’envoi dans l’air de petits quantités de liquides. Respirés, ces filets de liquide iraient directement dans les poumons ou dans le nez, dans les cellules sanguines, propageant ainsi le rétrovirus.
Lorsque la question fut posée au Dr Tom Folks, le chef rétro virologiste au Centre du Contrôle des Maladies d’Atlanta, de savoir si un vaccin polio contaminé avec le HIV pouvait causer le SIDA par les méthodes de Koprowsky, il répondit formellement:  » sûrement, chaque fois qu’une personne a une lésion dans la bouche, il peut y avoir transmission si vous mettez suffisamment de virus à l’intérieur ».

Existe-t-il d’autres facteurs de transmission ?
La réponse à cette question est fonction de la variété de singes utilisée pour produire le vaccin de Koprowsky. Nous rappelons qu’en 1957, lorsque les expérimentations au Congo commencèrent, la plupart des chercheurs utilisait plutôt des macaques rhésus d’Inde. Il fallut quatre ans pour que les scientifiques, se rendent compte que ces animaux, hôtes naturels du SV40 pouvaient transmettre le virus aux humains. Une fois que cette découverte troublante fut faite en 1961, les producteurs de vaccins s’orientèrent vers les tissus rénaux provenant des singes verts africains qui dans la nature, ne sont pas atteints par le SV40.
Malheureusement, les singes verts étaient infectés avec quelques choses d’autre. Vingt ans plus tard, en 1982 et 1983, des vétérinaires du centre de recherche sur les primates en Californie et en Nouvelle-Angleterre à Harvard, observèrent qu’un grand nombre de leurs macaques mourraient périodiquement de la maladie du SIDA depuis 1969. Et soudainement, les chercheurs furent frappés par la similarité avec la nouvelle maladie qui sévissait dans les communautés homosexuelles américaines. Les chercheurs découvrirent que la maladie qui affectait le singe était déclenchée par un rétrovirus non encore connu qu’il baptisèrent le SIV (Simean Immunodeficiency Virus), VIS (en français).
Parmi les hôtes naturels de ce virus, se trouvaient les singes verts africains. mMais chez cette espèce, le SIV ne cause pas de sérieux dégâts. On relia le SIV au HIV, bien que sa structure génétique était de 40% similaire à celle du HIV1, le rétrovirus humain responsable en premier du SIDA. Le Pr Galls a révélé que quelques versions de ce virus simien sont virtuellement indiscernables de quelques variants du HIV2, le second virus qui est responsable également de la maladie du SIDA et qui est fréquent en Afrique occidentale.
Aucun de ceux qui pratiquaient au projet de Koprowsky au Congo ne se rappelle aujourd’hui quel type de singe fut utilisé entre 1957 et 1960. le Pr Koprowsky est actuellement directeur de l’Institut de Wizar Philadelphie et depuis 1991. ces pertes de mémoire, cependant, tranchent avec la lucidité de Koprowsky, qui affirme formellement dans une interview avec Tom Curtis, reporter au Rolling Stone magazine, que des associés ont utilisé des reins de singe verts africains pour fabriquer les vaccins du Congo, alors que jusque là Sabion et Salk n’avaient utilisé que des macaques rhésus d’Inde. Quand il s’en rendit compte, il fit volte face et déclara par la suite qu’il n’a pu trouver qu’un seul document mentionnant l’espèce qui servit à produire les vaccins.
Par la suite, tout le personnel de Koprowsky qui travaillait avec Thomas Norton (décédé), son principal associé, nièrent l’utilisation des singes verts. Il restait néanmoins d’accord sur le fait que la plupart des lots de vaccins utilisés au Congo fut produite aux laboratoires de l’institut de Wizard.
La problématique de savoir quel type de singes a été utilisé pour les vaccins, n’est pas en soi cruciale. Parce que le virus à l’origine du SIDA chez les singes est présent dans plusieurs espèces, bien que ses hôtes naturels soient sains même lorsqu’ils sont infectés. Le fait que les singes étaient fréquemment encagés durant les expérimentations, a permis l’expansion du virus.
Alors s’il s’avérait qu’un singe vert possédait un virus très proche de par sa structure génétique au HIV, il aurait très bien pu le communiquer à d’autres singes. Toujours est-il que ce qui est essentiel pour résoudre l’origine, c’est de savoir que des singes africains virtuellement porteurs du virus simien responsable du SIDA, lequel virus est très proche génétiquement des rétrovirus HIV 1 et HIV 2, a été utilisé comme source de cultures des vaccins. Koprowsky agissait en parfaite conscience de cela ou non, pour un chercheur de sa trempe. C’est une question qui devra être tranchées par les futures recherches médicales.

Cette période autour de 1957, est une période charnière. Il arriva un temps où, suite à la pression populaire, mécontente de la disparition de son patrimoine, l’exportation de macaques fut interdite vers les USA. Les marchés se tournèrent vers des régions alternatives, notamment celles où proliféraient les singes africains.
Le Pr Albert Sabion affirme qu’au moins un autre virus a pu contaminer les vaccins de Koprowsky utilisés au Congo. En 1959, il rapporta dans British Medical Journal qu’un test spécial a révélé la présence d’une cellule non identifiée, un virus tueur de type 1 dans les vaccins utilisés au Congo. Trente ans plus tard, le Pr Sabion nous dit qu’il ne connaissait pas la nature de ce virus.
Selon Koprowsky, deux laboratoires ont examiné son vaccin et n’ont trouvé rien d’autre que des virus polio affaiblis. Mais un éminent chercheur sur la polio, le Dr Joseph Melnick, Pr en chaire du Département de Virologie au Collège de Médecine de Baylor à Houston, qui a développé un vaccin oral, est d’accord avec Sabion sur la présence éventuelle de virus non formellement identifiés. Le Pr Melnick affirme que les singes ont une très forte prévalence en lentivirus, une des sous-familles de rétrovirus. Il est facile de les isoler dans les tissus de leurs reins. C’est une des raisons pour laquelle on arrêta de travailler avec les singes sauvages. Le HIV est un lentivirus. Le SIV ainsi que le fameux virus mousseux qui sont très présents chez les singes sont des lentivirus.
Tout de même, un fait important mérite d’être signalé. Dans un rapport préliminaire publié par British Medical Journal, le 26 juillet 1958, Koprowsky et ses collègues ont délimité une zone géographique détaillée où fut conduite la campagne massive de vaccination de 250 000 personnes. Cette zone se trouve dans la partie nord orientale du Congo belge.
Cette carte est la même que celle qui fut publiée trente ans plus tard dans le Revue des maladies infectieuses (Reviews of Infections Diseases). Celle-ci a identifiée la zone décrite par Koprowsky comme la plus contaminée par l’infection du HIV en Afrique équatoriale.
Un autre article du BMJ, publia en 1985, un bilan de l’infection du HIV dans le district du Kivu, chez une population rurale du Zaïre oriental (actuel Congo Démocratique). Dans cette zone, les chercheurs ont découvert une très grande prévalence d’anticorps au SIDA sans que les symptômes de la maladie ne soient présents. Ce district du Kivu fur touché évidemment par les collègues du Dr Koprowsky. Ce sont les guerres civiles et les conflits entre peuples au Zaïre après les indépendances qui mirent fin à la campagne de vaccination.
Les chercheurs qui ont étudié le district du Kivu en 1985 ont emis plusieurs explications possibles pour comprendre pourquoi les populations rurales possédaient une forte propension à développer des anticorps au virus du SIDA et ne manifestaient en réalité aucun symptôme de la maladie. Ils estiment que la proportion plus importante d’enfants développant des anticorps indique la possibilité pour les adultes d’avoir été exposés plus longtemps à la maladie, puis  que ces derniers en moururent ou quittèrent la région. Ils soutiennent que lors des migrations vers les zones rurales, des membres de la population rurale, biologiquement adapté au virus, ont pu, au contact de populations urbaines créer de nouvelles opportunités d’expansion pour le virus et provoquer l’apparition fulgurante de l’épidémie en Afrique.

Koprowsky et ses collègues indiquent qu’ils ont pu trouver quelques virus de singes et qu’ils les ont éliminé de leurs préparations. Mais ils ne connaissent pas tous les autres, et aucun test n’a été développé pour les reconnaître, ce qui relativise les vérifications de laboratoires faites sur ces vaccins.

Lorsqu’on lui suggéra que son vaccin aurait pu être à l’origine du développement du SIDA en Afrique, Koprowsky rétorqua que les chercheurs ont eu l’opportunité de découvrir le SIDA dans son vaccin. Seulement, il commença en 1960, et la période de latence du virus est de 9 ans. Mais selon le Dr Galls, quelques rétrovirus peuvent prendre 40 ans avant de se réveiller.

Il existe des raisons de penser que le SIDA a été indécelable au Congo belge pour la science médicale. Dans les zones rurales orientales isolées du ZaÏre où la plupart des vaccins de Koprowsky furent administrés, où même à Kinshasa, où la maladie n’a certainement pas été identifiée. Dans son livre, « Histoire du SIDA« , l’historien médical, Mirko D. Grmek, relate le fait que « dans les tropiques, la richesse des pathologies infectieuses létales est égale à la pauvreté des facilités de diagnostic, rendant indétectables, les apparitions sporadiques du SIDA« . Il surenchérit: « Il est fort possible que des épidémies localisées où même de plus grandes épidémies n’aient pu être répertoriés » cette explications est fort mince, parce qu’on voit mal comment des épidémies n’aient pu être enregistrées par les populations elles-même. Une autre raison est liée au fait que le SIDA a pris un certains temps de latence avant d’exploser dans les zones rurales.
Un laboratoire expérimental sur les singes a montré que la maladie s’endort pendant un certains temps avant de se manifester sous sa forme dangereuse.
En effet, un chercheur isola le virus du SIDA chez un mangabey sain, espèce chez laquelle, le virus ne cause aucun symptôme. Lorsqu’il injecta le virus dans un groupe de macaques, la maladie devint progressivement plus virulente au fur et à mesure qu’elle se communiquait à un autre macaque. Finalement, le virus devenu de plus en plus offensif et motel, rendit naturellement malade un mangabey, qui initialement est résistant au virus original.
Un processus similaire a pu se produire en Afrique avec pléthore de manipulations laborantines qui s’y sont faites, le virus accroissant sa capacité de destruction. On estime que c’est au même moment que l’épidémie se répandit aux USA et en Europe occidentale. Un problème se pose encore avec cette explication, à l’époque où des singes africains furent utilisés pour produire des vaccins polio, suite à l’interdiction du gouvernement indien, comment se fait-il que l’épidémie ne se soit pas répandues de façon égale aux USA et en Afrique ?
En effet en 1987, des chercheurs belges écrivant pour un journal médical scandinave identifièrent 7 cas de SIDA au Zaïre et au Burundi entre 1962 et 1976 bien avant que l’épidémie n’explosa. Parmi eux, 3 furent identifiés au SIDA. Les 4 autres étaient des cas pour lesquels les patients avaient développé des anticorps. Les auteurs soulignèrent que le SIDA s’était développé en Afrique centrale plusieurs années avant son émergence aux USA.
À ce fait s’ajouta une autre connexion pour le moins étonnante, c’est le développement d’un important foyer en Haïti. Nul ne pouvait affirmer si le SIDA avait migré d’Afrique vers HaÏti ou des USA vers Haïti. Mais selon Grmek, dans es années 60 suivant l’indépendance, un certain nombre d’Haïtiens travaillèrent au Zaïre, principalement à Kinshasa, deux ans après la campagne de Koprowsky.
Ce dernier, en tout cas estime, que la même vaccination a été inoculée dans les autres continents avec les mêmes proportions, ce qui n’a pas été prouvé.
D’autre part, nous possédons, un exemple où des bains spécifiques de Salk s’avèrent ne pas avoir été inactivés par la formaldéhyde, et ces bains, paralysèrent 150 personnes qui les reçurent et en tuèrent 11. On découvrit plus tard que le SV40 était présent de ces bains. Et les conséquences à long terme chez les patients sont encore à déterminer.
Alors pourquoi les bains de Koprowsky préparés à Wistar devraient être exempts de tout reproche.
Les exemplaires originaux de ces vaccins étaient encore disponibles dans les congélateurs de l’Institut de Wistar, et ils n’attendaient que des tests pour, vérifier si des rétrovirus du type SIV proches du HIV 1 ou 2 étaient présents.
Douteux de cette possibilité, Koprowsky émit la possibilité de réaliser ces tests lui-même. Dans une interview qu’il eut avec Tom Curtis, il dit ceci: « Il est correct de dire que le HIV et sa contrepartie simiesque, le SIV, n’apparaissent pas dans les cellules rénales pour s’y développer. En fait ces virus se développent dans les cellules lymphocytes et macrophages répertoriées dans le sang. Mais cela ne signifie pas que sous des conditions optimales, un vaccin polio développé dans des cultures rénales simiennes ne puissent héberger un virus du SIDA« .
Un autre spécialiste, le Dr Tom Folk, précédemment cité aborda ainsi la question des tests des originaux de Koprowsky: « Le sang et les lymphocytes sont les deux sources de contamination du tissu. Quelque soit la façon dont ont été obtenus les tissus de culture, les lymphocytes peuvent les contaminer(…) Le fait que ce soient des vaccins vivants indique qu’ils n’ont pas subi des procédures d’inactivation qui pourraient dénaturer le virus du SIDA et donc dénaturer le virus de la polio. Ainsi, si ce dernier est gardé vivant, le SIV ne fait que voyager avec lui. La possibilité est bien réelle, et je ne pense pas que quelqu’un oserait soutenir le contraire« .

En définitive, la seule solution pour clore la question serait de tester à nouveau les stocks originaux et si possible, isoler le rétrovirus du vaccin de la polio.

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