QUI EST LE PROFESSEUR
THEOPHILE OBENGA ?
De nationalité congolaise,
Théophile Obenga a fait ses études supérieures
en France (Bordeaux, Paris), aux USA (Pittsburgh), en Suisse
(Genève), étudiant, auprès de grands maîtres,
la philosophie occidentale, l’histoire générale,
la linguistique saussurienne, l’archéologie préhistorique
et l’égyptologie.
Docteur d’Etat ès-lettres (Montpellier), il est
professeur d’histoire ancienne de l’Afrique et
de langue égyptienne, membre de la Société française
d’égyptologie. Il a collaboré, à l’UNESCO, à l’histoire
générale de l’Afrique, et à l’histoire
scientifique et culturelle de l’humanité.
Il a enseigné pendant plusieurs années la langue
pharaonique et l’histoire ancienne à l’Université Marien
Ngouabi de Brazzaville. Il est aujourd’hui professeur à l’Université d’Etat
de San Francisco en Californie. Et est le Chef du Département
des « Etudes Africaines » dans cette université.
Disciple de Cheikh Anta Diop, il a défendu sans concession
auprès de son maître l’origine négro-africaine
des anciens Egyptiens lors du Colloque du Caire de 1974. Grâce à leurs
travaux, leur courage et leur rigueur scientifique, l’Afrique
a retrouvé la trace la plus ancienne de son histoire.
L’Egypte ancienne est un pays de noirs, la langue égyptienne
est négro-africaine, sa civilisation et son écriture.
POURQUOI UN HISTORIEN DE CLASSE MONDIALE A TOULOUSE ?
En ce
moment de la globalisation de nos économies,
les valeurs anglo-saxonnes, particulièrement les valeurs
culturelles américaines s’imposent partout dans
le monde. Les pays les plus attachés à leurs
valeurs culturelles, à leurs histoires, à leurs
traditions comme le Japon, la Chine, l’Angleterre,
etc. sont ceux qui se retrouvent dans cette globalisation
des économies qui relègue souvent au second
plan l’idée de nations, pour ne voir qu’une
seule humanité soumise aux valeurs marchandes-capitalistes.
Cependant, la résistance culturelle se fait montre
ici et là, et devrait être encouragée.
C’est dans cette optique que même la France s’est
mise à défendre ardemment ses traditions ancestrales
en parlant d’exception culturelle. Il n’existe
donc pas d’incompatibilité entre la culture
et l’économie. La culture pour nous passe par
la quête de nos valeurs ancestrales ; elle passe par
notre appropriation de la civilisation égyptienne-pharaonique.
Les questions culturelles, identitaires, historiques du peuple
africain ont très tôt été au
centre des travaux de Cheikh Anta Diop et de son disciple
Théophile Obenga. L’importance de leurs travaux
est certes reconnue dans les milieux scientifiques. Le colloque
de 1974 sur l’origine des anciens égyptiens
a permis à ces deux égyptologues de débattre
leurs travaux contre 18 autres égyptologues avec succès à telle
enseigne que l’UNESCO ait autorisé le professeur
Cheikh Anta Diop d’écrire le chapitre sur l’origine
des anciens égyptiens dans l’ouvrage sur l’Histoire
Générale de l’Afrique.
Les travaux de
ces deux fils illustres de l’Afrique
n’ont cependant pas été intégrés
dans nos programmes scolaires. En conséquence, leur
influence dans la formation de l’identité africaine
s’est limitée à un cercle réduit
des intellectuels africains. Or, les Africains qui ont besoin
de s’approprier leur histoire afin de construire un
futur cohérent sont de plus en plus nombreux.
Une
telle situation qui dure et qui nous maintient dans un assistanat
continu dans tous les plans de la vie ne peut
que susciter une réelle prise de conscience, une volonté de
se mettre au travail de manière active afin d’assumer
pleinement notre liberté. Une telle prise de conscience,
libératrice de notre potentiel n’est possible
que si nous avons une connaissance des différents
aspects de notre histoire, des différentes périodes
de celle-ci : de l’Egypte pharaonique aux royaumes
de Songhaï, de ces royaumes aux Etats actuels de l’Afrique.
Un historien de la classe de Théophile Obenga, un
des pharaons de la cause culturelle, historique et de la
renaissance tant voulue de l’Afrique, chez nous à Toulouse
ne peut être qu’un événement historique.
Pour cela, notre unité pour l’accueillir, écouter
son enseignement et vivre ne serait-ce qu’un instant
de l’espoir africain avec lui,
doit susciter l’adhésion de chacun de nous
au projet relatif à sa conférence sur le thème
:
- l’Université Africaine dans le cadre de la
Renaissance Africaine.
|